La thérapie psychomotrice fait partie des thérapies à médiation corporelle. Elle tente autant que faire se peut de réaliser le lien entre le fonctionnement de notre corps, nos émotions, et, le monde de nos représentations (langage, imaginaire, symboles, …).
Plus précisément, elle se fonde sur l’interrelation qui existe entre les fonctions motrices (motricité globale, fine, coordination générale,…) et la vie psychique d’une personne, notre corps étant considéré comme le point d’ancrage de nos expériences sensori-motrices, émotionnelles et affectives, cognitives et sociales. C’est donc une approche globale qui met l’accent à la fois sur la relation que l’individu peut entretenir avec lui-même et en lien avec le monde qui l’entoure.
En fait, plus un individu aura une conscience approfondie de lui-même, plus il pourra disposer de ses habilités pour pouvoir interagir avec son environnement de manière adéquate et plaisante. Ces habilités sont le fruit de l’intégration de toutes nos expériences tonico-émotionnelles et cognitives. C’est là tout le chemin que le tout-petit va peu à peu réaliser avec le support affectif et matériel de ses parents puis de son environnement social (école, CPE, garderie,…) pour grandir et construire sa personnalité. Parfois, des difficultés peuvent surgir sur ce chemin qui viennent contrarier, freiner son développement.
La thérapie psychomotrice propose alors divers médiateurs qui vont permettre à l’enfant et à sa famille de trouver et/ou de retrouver son équilibre en lui-même et au sein de sa famille. Elle permet ainsi à l’enfant de continuer son développement psychomoteur, psychoaffectif et cognitif d’une manière efficace et souple. Elle permet aussi aux parents de pouvoir découvrir leurs propres ressources pour les aider dans l’accompagnement de leur enfant, et, dans la mise en place d’un climat familial confortable et plaisant pour eux et pour leur enfant.
Ces médiateurs sont la relaxation, le jeu, un travail sur la sensori-motricité, la mise en place de parcours moteurs travaillant sur la motricité générale, sur la coordination, sur l’acquisition des notions d’espace-temps et sur celle du rythme, sur la facilitation de l’intégration du schéma corporel et de l’image du corps de l’enfant, …
Tous ces médiateurs ont comme support principal le corps et les paroles sur le corps. Corps du bébé qui grandit en interaction avec celui des adultes qui le portent, corps de l’enfant en plein apprentissage, notamment scolaire, corps de l’adolescent en pleine transformation vers l’âge adulte, corps de l’adulte en proie parfois au stress, à l’anxiété, à la dépression, à des douleurs, à des maladies chroniques, à des questionnements existentiels, … Corps enfin de la personne âgée qui peut souffrir d’une perte d’autonomie tant physique que psychique, notamment au travers de maladies dégénératives. La thérapie psychomotrice s’adresse donc à tous les âges de la vie…
C’est notre corps, nos sensations qui vont constituer le point d’ancrage de cette mise en lien avec nos émotions, avec nos facultés intellectuelles, et avec l’accès à notre imaginaire
QUELQUES INDICATIONS
- Troubles tonico-émotionnels et troubles de la fonction tonique dont les tics, le bégaiement, les dystonies, la dyspraxie, le TDAH, …
- Troubles de l’organisation temporo-spatiale, notamment chez le jeune enfant scolarisé.
- Troubles de la latéralisation, de la graphomotricité.
- Les retards de développement psychomoteur dont l’inhibition et l’instabilité psychomotrices.
- Les difficultés d’acquisition du schéma corporel.
- Les troubles de la personnalité, les troubles envahissant du développement.
- Les douleurs d’origine physiologique et/ou psycho-affective telle quel la fibromyalgie, …